l'enfant n'est pas un poseur de bombe

Lorsque j'ai vu l'appel aux artistes pour la "banalité du mal dans notre vie quotidienne", j'ai ressenti une forte envie d'explorer l'acte délibéré d'exploitation des enfants en tant que "zombies kamikazes" en raison du lavage de cerveau. Je me suis souvenu de la question profonde posée par Hannah Arendth lors d'un reportage pour le New Yorker en 1961, à l'occasion du procès d'Adolph Eichmann : "Peut-on faire le mal sans être mauvais ?" Cela m'a ramené au mois de juin 2019, lorsque trois enfants - deux filles et un garçon - ont réussi à commettre des attentats au suicide devant une salle vidéo du village de Konduga, dans le nord-est du Nigeria. Étaient-ils mauvais, ou simplement le produit de leur environnement ? Un enfant ne peut pas être mauvais s'il n'a pas vu ce qu'il y a de mauvais dans le monde. L'esprit d'un enfant est innocent, enjoué, et non limité par la voix intérieure de la raison ou la peur de l'échec. Comment un être humain peut-il exploiter cet esprit innocent et soumettre ces êtres adorables à un acte aussi odieux ? MÉDIUM Fusain et conte sur toile